Né en 1886 sous l’appellation SMI (Societa Metallurgica
Italiana), le groupe KME, qui est spécialisé dans la production et la
commercialisation de produits en cuivre et dont le siège social se situe toujours
en Italie à Florence, a connu un développement considérable. A tel point
qu’aujourd’hui, avec une production annuelle de 485.000 tonnes de produits
semi-finis en cuivre et alliages de cuivre fabriquée dans 13 sites de
production implantés dans 5 pays européens et en Chine, cette multinationale
qui compte 6.250 salariés réalise un chiffre d’affaire annuel d’environ 3
milliards d’euros ! De quoi en faire un des 30 premiers groupes
industriels mondiaux dans le secteur des métaux (ferreux et non ferreux), un
des 8 premiers dans la métallurgie non ferreuse et même le premier dans la
fabrication de produits semi-finis en cuivre avec 30 % de parts de marché en
Europe et 7 % du marché mondial. Un véritable colosse donc, qui est implanté
dans la Pointe
des Ardennes à Flohimont où il possède l’ex-usine Tréfimétaux qui compte encore
290 salariés.
Hélas, ce colosse n’est plus ce qu’il a été puisqu’après
avoir connu une perte de 18,2 millions d’euros en 2010, il a encore perdu 14,3
millions d’euros en 2011 ! Une situation alarmante, due en partie au cours
très élevé du cuivre, qui a amené le groupe à annoncer il y a quelques semaines
un plan de suppression d’environ 450 emplois dont 72 en France. Et
malheureusement, le site de Fromelennes n’a pas réussi à passer entre les
gouttes puisque 12 postes administratifs devraient y disparaître. Pire, on a
appris la semaine dernière qu’un projet visant à "mettre en veille" la fonderie où sont employés 68 salariés était également dans les cartons. Cette
nouvelle a aussitôt fait l’effet d’une bombe, laissant craindre le pire pour
l’avenir à court terme de l’usine, puisque la fonderie en constitue le cœur,
que sa "mise en veille" n’est pas sans rappeler le précédent
d’Arcelor-Mittal à Florange et que tous les salariés savent que si le groupe
réduit la voilure en Europe, il l’augmente en Chine où il a ouvert en 2009 une
usine ultramoderne à haute capacité de production. La résistance s’est donc
organisée afin d’être plus fort lors du comité central d’entreprise qui se
tiendra ce mercredi à Courbevoie.
Pour se faire, une rencontre a été sollicitée auprès du
Ministère du redressement productif. Elle aura lieu lundi, à 10 h00, avec deux
conseillers d’Arnaud Montebourg afin de réfléchir à la pérennité de la filière
cuivre en France et des entreprises qui y travaillent. Sur le terrain, la
mobilisation s’est également enclenchée avec la création d’une page Facebook intitulée
« Non à la fermeture de la fonderie de KME Givet » qui compte déjà
plus de 550 membres et le lancement d’une pétition en ligne qui a pour sa part
déjà recueillie 175 signatures. Des initiatives intéressantes, que le
PG/La Pointe
soutient sans réserve, comme le feront sans nul doute tous ceux qui ont compris
le poids que représente l’usine KME qui est le dernier grand poumon économique
privé du canton de Givet. Nous vous encourageons donc vivement à montrer votre
solidarité envers les salariés menacés en signant leur pétition. Pour ce faire,
rien de plus simple, il vous suffit de cliquer sur le dessin ci-dessous et de suivre les instructions :
Laurent Bouvier
Laurent Bouvier
1 commentaire:
président du collectif amiante TREFIMETAUX dénommé maintenant KME a fermé de nombreuses usines en france groupe pechiney et laisse ses ravages de l'amiante partout
a dives sur mer plus de 60 Condamnations pour empoisonnement et combien de m
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