L'ancien ministre du Budget Jérôme Cahuzac a été mis en
examen mardi pour blanchiment de fraude fiscale après avoir reconnu qu'il avait
détenu un compte à l'étranger, a déclaré mardi à l'AFP son avocat, Me Jean
Veil. "Ce
compte n'a pas été abondé depuis 2001 et l'essentiel de ses revenus provenait
de son activité de chirurgien et accessoirement de son activité de
consultant", a déclaré l'avocat.
Sur son blog, l'ancien ministre, qui s'est dit "dévasté
par le remords", a reconnu avoir détenu un compte bancaire à l'étranger
depuis une vingtaine d'années et ordonné que les 600.000 euros déposés sur ce
compte soient rapatriés sur son compte à Paris. Le compte ouvert en Suisse "a été transféré à Singapour
en 2009", a précisé son avocat. Les avocats de M. Cahuzac, Mes Veil et Jean-Alain Michel,
évaluent le montant du blanchiment à environ 30.000 euros.
"Nous avons fait observer que les faits se rapportant à
l'ensemble des recettes sont aujourd'hui largement prescrits", a ajouté Me
Veil. "Aucune mesure de cautionnement n'a été prononcée" contre M.
Cahuzac "qui s'est contenté de faire une déclaration aux juges", a
poursuivi son avocat. M. Cahuzac "s'est engagé à ne faire aucun recours
contre les investigations qui seront menées en Suisse", a-t-il poursuivi.
Le président François Hollande a pris "acte avec grande
sévérité des aveux de Jérôme Cahuzac" qui "a commis une impardonnable
faute morale" en "niant les faits", a déclaré l'Elysée dans un
communiqué. "Le président de la République prend acte
avec grande sévérité des aveux de Jérôme Cahuzac devant les juges d'instruction
concernant la détention d'un compte bancaire à l'étranger", a déclaré
l'Elysée. L'ancien ministre du Budget a "commis une impardonnable faute
morale" en "niant l'existence de ce compte devant les plus hautes
autorités du pays ainsi que devant la représentation nationale", a ajouté
la présidence.
(dépêche AFP, 02 avril 2013)
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