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"Le courage, c'est d'aller à l'idéal et de comprendre le réel" (Jean Jaures/discours à la jeunesse)

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mardi 16 avril 2013

Vireux-Molhain : la fermeture de la gare sur les rails !


La ligne ferroviaire Charleville/Givet n’en finit plus de faire parler d’elle ! Après les différentes actions menées pour obtenir sa réfection - et ainsi éviter que les TER récemment mis en service par la Région ne soient obligés de circuler à 10 ridicules kilomètres/heure sur un tronçon- qui ont amené RFF (Réseau Ferré de France) à envisager des travaux pour un montant de 139 millions d’euros, voilà que la présence humaine dans les gares de cette ligne qui est la plus fréquentée régionalement est dans l’œil du cyclone. Ainsi, sous prétexte d’une ouverture à la concurrence en 2015, la SNCF a déjà réduit ces derniers mois la présence de son personnel dans les gares de Charleville-Mézières, Nouzonville, Fumay, Revin et Givet. Une réalité dénoncée il y a quelques semaines d’abord par Franck Tuot, conseiller régional communiste, dans un courrier adressé au directeur régional de la SNCF, puis par Jean-Paul Bachy lui-même. Une réalité reconnue le 28 février 2013 par Patrick Auvrèle, le directeur de la SNCF pour la Champagne-Ardenne, dans une réponse où il explique le plus sérieusement du monde qu’il s’agit « d’adapter l’organisation de la vente des gares à la fréquentation effective des guichets tout en veillant à rester à une organisation quasi-équivalente ».

Le beurre et l’argent du beurre en quelque sorte. Mais le plus grave est ailleurs ! En effet, si l’on en croit des rumeurs récurrentes venant des syndicats de cheminots, la gare de Vireux-Molhain serait la principale victime de cette réorganisation puisque sa fermeture serait purement et simplement envisagée. Et ce à très court terme puisque la date du 02 mai était fréquemment avancée ! De quoi faire réagir les défenseurs locaux du service public qui sont montés au créneau pour faire part de leur vif mécontentement. Cela a eu pour effet d’amener la direction régionale de la SNCF à préciser ses intentions qui seraient de « mettre en place une expérimentation d’une vente sur rendez-vous ». Ainsi, « deux jours par semaine, l’ouverture se fera à la carte » après « une prise de rendez-vous auprès du Centre de Relation Clientèle ». Ce système, effectif à compter du 07 mai, conduirait donc à remplacer les 16h15 d’ouverture actuelle à tous les usagers réparties sur 5 matinées (à partir de 07h45) par 13h30 concentrées les mardis et les mercredis aux seuls usagers ayant pris rendez-vous au plus tard le vendredi précédent avant 11h00 !

Un service quasi-équivalent, d’après la SNCF, à celui qui existait, à cela près qu’il risque fort d’être déstabilisant pour les personnes âgées et problématique pour les usagers amenés à faire un déplacement non programmé. Certes, il restera toujours la possibilité d’utiliser le distributeur (lorsqu’il n’est pas en panne) ou d’aller à la rencontre du contrôleur dans le train. Mais, pour le PG/La Pointe, cela ne remplacera jamais la présence d’un agent dans la gare, dont on sent bien qu’elle n’est désormais qu’en sursis. Alors, à quand sa fermeture définitive ? Pour le moment, c’est difficile à dire, mais sachant que la SNCF donne maintenant clairement la priorité à la rentabilité économique sur l’utilité sociale, cela ne saurait hélas trop tarder…

Laurent Bouvier

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