Il y a 3 ans tout juste, le 04 février 2010, beaucoup de
beau monde s’était donné rendez-vous, comme vous pouvez le voir sur la photo
ci-dessous, devant l’usine KME de Flohimont ! De gauche à droite, on trouvait
l’inamovible maire de Foisches Octave Saxe, dont l’esprit semblait être
ailleurs, son alter ego le maire de Vireux-Molhain Jean-Pol Devresse, le
conseiller général de Fumay Benoît Sonnet, le sénateur des Ardennes Marc
Laménie, le maire de Fromelennes Pascal Gillaux, le président du Conseil
général Benoît Huré, le conseiller général de Givet Claude Wallendorff, le
président de la Communauté
de communes Ardenne Rives de Meuse Bernard Dekens ainsi que l’un de ses
vice-présidents en la personne de Daniel Tournay. Cette belle brochette d’élus
s’était réunie pour inaugurer, en coupant symboliquement un ruban tricolore, le
nouveau carrefour giratoire construit sur la RD 46 juste en face de l’entrée du site de
production de KME.
D’un coût de 985.000 euros pour le Conseil général et de
250.000 euros pour la commune de Fromelennes, cet aménagement routier avait
pour objectif de faciliter la circulation vers les communes de Landrichamps et
de Felenne qui était jusqu’alors gênée par la cinquantaine de poids-lourds
devant couper chaque jour la route pour accéder à l’usine. Il faut dire qu’à
l’époque, même si cette dernière connaissait déjà des difficultés puisque
depuis un semestre son personnel était au chômage technique une semaine par
mois, elle employait encore 380 salariés et faisait figure de modèle grâce à
une technique tout à fait novatrice de management. Hélas, depuis, les temps ont
changé ! Les effectifs ont été ramenés à 290 personnes et une
restructuration interne a eu lieu avec à la clé la fermeture d’un des deux
ateliers existants. Le deuxième employeur du canton de Givet et son premier
poumon économique privé a donc perdu de sa superbe, au point de craindre
maintenant pour sa survie après l’annonce récente de la suppression de 12
emplois administratifs et surtout de la « mise en veille » de sa
fonderie qui en constitue le cœur.
Si cette fermeture venait par malheur à se produire, ce
serait bien sûr un drame économique et social, dont l’impact pour le canton
serait au moins aussi grand que celui que pourrait provoquer l’éventuelle
disparition d’Electrolux à Revin. Ce serait aussi la fin de l’utilité de ce
beau giratoire construit à grand renfort d’argent public pour atténuer les
gênes occasionnées par une entreprise privée. Dans ces conditions, le PG/La Pointe considère qu’il
serait alors juste de demander à la multinationale qui contrôle le site de KME
à Flohimont de rembourser, au moins en partie, le coût de la construction de
cet aménagement dont nous rappelons qu’il a été réalisé avec de l’argent non
pas tombé du ciel mais pris dans la poche des contribuables ardennais...
3 commentaires:
Tu viens de poser indirectement un problème essentiel favorisant la désindustrialisation de la pointe, celui du manque d'infrastructures routières, ferroviaires et fluviales dignes de ce nom. Sans elles, aucune réindustrialisation n'est possible et la communauté de commune, au lieu de se perdre dans des débats politiciens sur ses limites géographiques, au lieu d'investir à tort et à travers dans le tourisme ou subventionner et soutenir n'importe quel projet industriel ou économique ( cf: incinérateur) aurait mieux fait de lutter pour désenclaver la pointe de Givet. L'avenir de la vallée ne passe pas par une confiance aveugle et désespérée à des patrons parfois chasseurs de primes mais par un raccordement rapide et efficace aux diverses voies de communications voisines. Que ce soit en Belgique ou en France. Ceci serait certainenement une étape très importante pour rationnaliser la compétitivité des entreprises de la pointe de Givet
Je suis parfaitement d'accord : le désenclavement de la Pointe est une priorité absolue ! Dans l'immédiat, il passe par le développement des infrastructures du port de Givet. Et à moyen terme par la construction d'un barreau de raccordement avec la future A 304 et par la construction d'un 2ème pont à Givet. Sans compter, bien sûr, la remise en état de la ligne ferroviaire Charleville-Givet...
Nos élus ont pris un tel retard dans la réalisation d'infrastrucures vitales à la survie de la vie économique de la vallée, que je me pose avec angoisse cette terrible question:
N'est il pas trop tard?
En effet faut il attendre que toutes les usines disparaissent que pour faire quelquechose de concret. On attend pas que le navire repose au fond de l'eau pour colmater les fuites ! Quant à ton dignation sur le financement du rond-point cité dans ton article, je la comprends et la partage en espérant avec force que l'usine KME puisse sortir de la mauvaise passe qu'elle traverse.
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