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"Le courage, c'est d'aller à l'idéal et de comprendre le réel" (Jean Jaures/discours à la jeunesse)

"Le courage, c'est d'aller à l'idéal et de comprendre le réel" (Jean Jaures/discours à la jeunesse)

dimanche 24 février 2013

Portugal : le chant de la révolte résonne à nouveau !

Le 15 février dernier, à la tribune du parlement portugais, le premier ministre de droite Pedro Passos Coelho répondait aux questions de l’opposition. Il y eut d’abord un murmure, puis le son devint de plus en plus audible. Plusieurs dizaines de personnes installées dans les travées réservées au public venaient d’entonner « Grândola, vila morena ». Une chanson hautement symbolique connue de tous les Portugais puisque ce fut sa diffusion sur les ondes de Rádio Renascenca le 25 avril 1974 à minuit vingt qui marqua le déclenchement de la Révolution des œillets ! Devant l’impossibilité d’interrompre ce qui symbolise plus que tout la lutte contre le fascisme salazariste et le retour de la démocratie au Portugal, la Présidente de la Chambre demanda pour le principe le retour au calme, puis elle ajourna la séance pendant deux minutes afin de laisser les manifestants terminer les deux premières strophes de la chanson. Quant à Pedro Passos Coelho, il mesura aussi la portée symbolique de l’acte et fit contre mauvaise fortune bon cœur en affichant pendant ces deux minutes un sourire mi-amusé mi-compréhensif. Il alla même jusqu’à affirmer, lorsqu’il reprit la parole, que « d’interrompre de cette manière une séance de travail était du meilleur goût imaginable ». Il reste maintenant à espérer qu’il aura compris le message véhiculé par ce chant révolutionnaire - qui parle de fraternité, d’amitié, d’égalité et de souveraineté du peuple - et qu’il aura le bon sens de mettre un frein aux politiques d’austérité sauvages qui saignent son pays depuis maintenant deux ans au lieu de les accentuer...

Grândola, ville brune
Terre de fraternité
Seul le peuple ordonne
En ton sein, ô cité
En ton sein, ô cité
Seul le peuple ordonne
Terre de fraternité
Grândola, ville brune
A chaque coin un ami
Sur chaque visage, l’égalité

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